Il, a53-234. CCVII, — 30 Septembre 1640. 191
blent & demeurent quelque tems contre le bas du tuyau, auant qu'aucunes d'elles puiffe tomber.
2. Ce n'eft pas merueille que la pefanteur relatiue
dVn cors foit plus grande que l'abfolue ; car cete ab-
5 folue demeure toufiours vne mefme, au lieu que la
relatiue peut changer en vne infinité de façons &
croiftre ou diminuer a l'infini.
j . Ce qu'on vous a efcrit de Blaye, que tout ce que nous conceuons dillindement poffible eft pofiible, &
10 que nous conceuons diftindement qu'il eft poflible que le monde ait eilé produit, donc il a elle produit, c'eft vne raifon que i'approuue entièrement. Et il eft certain qu'on ne fçauroit conceuoir diftindement que le foleil ny aucune autre chofe finie foit indépendante ;
1 5 car l'independence, eftant conceue diftinélement, com- prent en foy l'infinité. Et on fe trompe bien fort de penfer conceuoir diftindement qu'vn|atome ou mefme qu'vne partie de matière eft indifférante a occuper vn plus grand ou vn moindre efpace; car premiere-
20 ment, pour vn atome, il ne peut iamais eftre conceu diftindement, a caufe que la feule fignification du mot implique contradidion, a fçauoir d'eftre cors & d'eftre indiuifible. Et pour vne vraye partie de ma-
2 aucunes. — 7 ou diminuer chaque. — 18 qu'vne] chaque. —
omis. — 9 après diftindementi de la matière. — 19 à 3, p. 192,
comme ajouté. — 10 que omis. premièrement... auoir.] en la
— 14 finie omis. — i5-i6 car... penfée diftincte d'vne partie de
l'infinité.] fi ce n'eft qu'on y la Matière, la quantité determi-
conçoiue vne Puiffance infinie, née de l'Efpace qu'elle occupe
laquelle n'eft qu'en Dieu. — doit neceffairement eftre com-
16 Et] Mais. — 17 qu'vn] que prife.
a. Voir ci. avant, p. 181 L j, etVéclaircissement,p 182.
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