Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/343

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CCXXXII. — 4 Mars 1641. jji

2^ fois, vous ne confideriez que les corredions. Mais i'expliqueray cela & le refte plus au long, en ma ref- ponfe a M"" Arnaut, lequel m'a extrêmement obligé par fes obiedions; & ie les eflime les meilleures de 5 toutes : non qu'elles preffent dauantage, mais a caufe qu'il efl entré plus auant qu'aucun autre dans le fens de ce que i'ay efcrit, lequel i'auois bien preuù que peu de gens atteindroient, a çaufe qu'il y en a peu qui veuillent ou qui puiiTent s'arefter a méditer.

10 le fus fi preiTé de vous refpondre/ lors que i'eu receu voflre pacquet^ il y a 1 5 iours, que i'oubliay tout a fait la lettre de M"" de Beaune, que vous mauiez enuoyée. le vous prie de l'afTurer que ie fuis extrême- ment fon feruiteur^ & que ie fuis bien glorieux du

i5 tefmoignage qu'il rend de ma Géométrie; car ie croy qu'il eft en cela plus croyable luy feul, vu la preuue qu'il en donne par la folution de toute forte de pro- blefmes, que ne feroit vn milion de tels que ceux qui l'ont blafmée, vu qu'aucun d'eux n'y a rien entendu.

20 Pour les lunetes, ie m'eftonne de la difficulté qu'il trouue pour le cofté plat; car ie croy que, fi le con- uexe efloit aufTy exaclement taillé que la fuperfîcie plate de tous les miroirs, nous aurions des lunetes très excellentes*. Le tourneur qui auoit commencé icy

25 a y trauailler '^ n'en eft pas venu a cela près ; car il n'a pu tailler aucun verre qui ne paruft a l'œil plus efpais d'vn cofté que d'autre, ou qui n'euft deux centres & vne infinité de cercles; & toutefois il en a fait qui,

a. Par la lettre qui précède, du iS février 1641.

b. Voir ci-avant p. 2S6, 1. 7.

c. Cf. T. II, lettre CXLIV, p. ^j3.

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