CCLXXXV. — ij Octobre 1642. 583
parlez de Riuet, me l'a rcniioyée, il y a long tems, & il ne luy en fera rien fçauoir. Il m'en a enuoyé encore vne autre du mefmc Riuet, qui ne luy mande rien de mal de moy; c'eft a caufe qu'il ne le iuge pas difpofé 5 a en croyre, & c'eft pour le mefme fuiet qu'il ne vous en efcrit plus. Ce font les plus lafches medifans qui en vfent de la fprte.
Le fecret pour fçauoir le point de la coniundion de la lune ne mérite pas qu'on y penfe; car il eft fans
10 apparence.
Ceux qui reprenent les figures de ma Dioptrique & Géométrie, font aufly ridicules, & ne font paroiftre qu vne ignorance ou malignité puérile. Car, pour la figure de l'œil % elle vaut beaucoup mieux comme
i5 elle eft, que fi elle reprefentoit vn œil d'homme, tel qu'il fe peut voir au naturel, a caufe qu'elle en dif- tingue mieux les parties. Et en la figure de la page 19, fi l'angle eft plus grand qu'il ne doit, c'eft auffy afïin qu'on le voye mieux. Et en la page 17, i'ay parlé de la
20 proportion double, a caufe qu'eftant plus fimple que les autres, elle eft plus facile a conceuoir, au lieu que la figure en exprime vne autre qui approche plus de ce qui fe void par expérience, affin de monftrer que ce mefme difcours fe doit entendre de toute forte de
25 proportions. Et de vouloir, page 351, qu'on marquaft tous les poins ou la ligne droite coupe l'hyperbole, c'eft vouloir vne chofe impertinante, a caufe que ces interférions ne feruent de rien au fuiet; & l'hyperbole eftant vne figure fans fin. on ne la peut iamais tracer
3o toute entière. Le difcours de la page ^42 ne fe ra-
a. Dioptrique, p. 26.
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