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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/620

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6o8 Correspondance.

prendre la peine d'efcrire a mon occafion; mais vous y parlez û auantageufement de moy, que ie ne Tay pu lire fans honte, & ie n'aurois garde auffy, pour ce fu- iet, de la faire imprimer, encore que i'en pourrois tirer copié de celuy a qui elle s'adreffe, ce que ie ne croy 5 pas que perfonne pull obtenir de luy. Ce que i'ay penfé eft de l'enuoyer a M' de Zuylichem, & le prier de dire qu il Ta receuë de vous, & laiffer a fa difcre- tion de la fermer & l'enuoyer tout droit a Voetius, ou bien de la faire voir auparauant a diuerfes perfonnes. lo Et ie m'affure que c'eft ce qu'il fera; car ie ne penfe pas qu'il ayme Voetius, au moins n'en a-t-il pas de ïuiet. Et ie ne croy pas qu'il y ait aucun mal, s'il dit que vous luy auez enuoyé cete letre ouuerte, affin qu'il vift en quels termes vous efcriuez de moy, & i5 mefme qu'il l'enuoye ainfy ouuerte a Voetius, ce qui vaudra autant ou plus que fi elle eftoit imprimée ; car on en tirera copie & tous ceux qui la voudront voir la verront, & Voetius ne peut fe plaindre en cela de vous. Quand vous verrez ce qu'il fait imprimer, vous admi- 20 ferez qu'vn homme fi impertinent ait palTé icy pour dode ; fon liure ne fera pas meilleur que ce Pentalo- gos'^ que vous auez vu, il y a vn an ou deux ; mefme il fera pire, a caufe qu'il fera beaucoup plus gros, l'en ay defia vu vne partie, & ie ne crains autre chofe, fmon 25 qu'il ait quelque ami qui luy confeille de le fupprimer auant qu'il foit acheué, & ainfy qu'il me face perdre ^ ou 6 feuilles de papier que i'ay defia brouillées, non

a. Lettre de Mersenne à Voet. Voir p. 602, éclaircissement sut p. ôoo, 1. 9

b. Philosophia Cartesiana etc. Voir p. SgS, I. 25. c Voir ci-avant p. 598, 1. 27.

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