Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/628

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6i6 Correspondance.

retourner en France, & fur ce qu'il liiy avait communiqué le dejfein qu'il avoit défaire un voyage en Touraine pour y acheter une terre, M. Defcartes ho- récrivit le 2 jour de Février en ces termes » [en marge : Lettr. MS. de Desc. 7 Février 1G43] :

Je fouhaite que vous puiffiez trouver en Touraine une terre à vôtre contentement. C'eft un beau pais; mais je crains que la menue NobleiTe n'y foit impor- tune, comme elle eft prefque par toute la France. Pour mon humeur, je choifirois plutôt d'acquérir du bien 5 en un mauvais pais qu'en un bon, à caufe que pour le même argent jaurois une étendue de terre beaucoup plus grande, & ainfi je ne ferois pas fi aifément in- commodé de mes voifins. Mais c'eft d'ailleurs une grande douceur d'en avoir qui foient honnêtes gens; 10 & je vous alléguera}' pour exemple M. de Touche- laye, dont le voifinage vous feroit fans doute fort agréable.

« // luj'- communiqua à son tour tes dejfeins qu'il avoit défaire im- primer prétniérenient fa philofophie", c'efl-à-dire fes Principes de Phffique, pendant l'année qu'il devait pajfer dans la maifon qu'il venoit de louer à Egmond du Hoef; &au bout de l'an, dont le terme pour le louage devait expirer le i de May de 1644, de venir en France, pour tâcher defortir d'affaire avec M. de la Bretailliére fon frère aîné", dont Monfteur Picot connoijjbit les difpofitions peu fa- vorables. » (Baillet, II, 198-199.)

a. Voir ci-avant p. 61 5, 1. 2.

b. Cf. lettre CCLXI, p. 471.

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