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CCCXL1I. — 8 Mars 1644. 101

» comme vous pourrez mieux sçauoir par M. de Beaumont, au dire » duquel ie me remets pour cette diuersité. Dont il faut conclure qu'il y a » des anguilles ou des saulmons sous roche, ou bien que la carte de Stam- » pioen et son verbal est fautif. Vous n'ignorez pas qu'elle a esté faite, » non in loco, mais dans la chambre du Greffier, qui a longtemps fait le » secret et l'accort, et s'est entremis en cest affaire, pour complaire a S. » A., et y chercher quelque aduantage particulier. Eo enim ingenio pusio » est, ut se sapere maxime existimet, minimum videre cseteros. C'est » pourquoy ie suis de cet aduis que S. A. ne se deuoit point plus engager, » ny y apporter plus de chaleur qu'elle a fait iusqu'à cette heure, qu'on » n'eût fait examiner premièrement et auerer la dite carte et verbal, in » loco, siue clam siue palatn. Quorum enim quis confusam aut dubiam » notitiam habet, ex iis se ipsum expedire nequit, nedum illa dextre pro- » ponat alteri. Messieurs les Estats de Hollande se garderont bien de don- » ner ce mescontentement a S. A., que de vouloir empescher qu'on n'as- » seure, sonde et fonde son droit par des moyens légitimes Et afin qu'on » ne puisse soupsonner que l'aduertissement atteste une chose attitrée et » apostée par S. A. et par ses gens, et que ce soit un stratagème couuert » pour nuire (a) ces Mess" d'Hollande, il mesemble que S. A.deburoit faire » sonder et examiner cest affaire publiquement par des gens d'expérience et » d'équité, ie dis d'intégrité, et monstrer par cette procédure de n'auoir » oncques songé ny pensé a faire chose qui leur peust apporter dommage n sans fondement, et sur des occasions foibles, comme ils parlent, recher- » chées et destournées. Et c'en est la raison pourquoy i'eusse bien désiré » qu'on se seroit serui de M. de Chartes en ce différent, parce qu'il est » homme fort entendu en cette matière, et qui peut agir par solides de- » monstrations, et donner raison de beaucoup de difficultés qui se n trouuent en la nature. Il me souuient que M. Snellius m'escriuit une

lettre du Grand Caire, en laquelle il déclara son opinion touchant » quelque changement suruenu aux pôles (?) et la diuersité de la situation n de plusieurs villes, selon l'exacte obseruation de quelques grands per- » sonnages, et cuida me donner raison des grandes pluyes que ie hiv » auois marquées estre tombées au G(rand) Caire. I'ay cherché parmy » mes papiers lad(ite) lettre, pour vous la' communiquer; mais ie ne » l'ay seu trouuer. C'est peut estre abuser de vostre loisir, de vous entre- » tenir de ces bagatelles; mais i'entends aussi les vous dire a vos heures » perdues »

M. Th. van Riemsdyk nous communique de La Haye, le document ci-dessous, comme suite à la note publiée p. ?5, éclaircissement.

L'affaire fut délibérée en Conseil des Domaines du Prince d'Orange, et on lit, au registre des délibérations de ce Conseil, la mention suivante :

« Saterdach den 6"<" Julij 1641. — Présent d'heeren Beaumont, » de Wilhem ende Paauw. »

« Syn de heeren Beaumont ende de Wilhem in conferentie geweest

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