Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/138

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1 24 Correspondance.

A « Néanmoins toute la Philofophie ne fut point capable de luy inf-

pirer (à Regius) la confiance nécejfaire pour fupporter cette fépara- tion (d'avec Descartes), dont il nous a décrit la peine, en des termes d'autant plus touchons, qu'il fembloit moins fe fier à la promejfe qu'il luy avoit faite de revenir en Hollande. Après luy avoir préfenté les vœux de fa femme, de fa fille, de M. le Baron de Haefirecht, de M. le Confeiller Vanleew, de M. Parmentiers, & de M. Van Dam, célèbre Médecin d'Utrecht, dans fa lettre d'adieu [en marge : Lettr. 3o MS. de Reg. du 4 Juin], il luy protefia que, fans les enga- gemens qui le lioient avec fa femme, fes enfans & fa profejjion, il le fuivroit par tout, & s'attacheroit à fa perfonne de la manière qu'il efpéroit l'être à fon cœur pour toute fa vie. Enfin il le conjura de vouloir adoucir les rigueurs de la néceffité qui le retenoit, en conti- nuant, quelque part qu'il fût, de l'ajjijler de fes confeils & de fes injlruclions. » (Baillet, II, 21 5-2 16.)

B « La belle faifon s'avançoit, fans que l'Imprimeur & le Graveur

des figures pujfent finir. M. Defcartes, pour ne point laiJJ'er perdre les commodite\ du voyage qui fe préfentoit,fevit obligé de partir les mains vuides, après s'être ajfuré [en marge : Lipstorp, p. 84] de l'affeclion & de l'indujlrie de M. Schooten, Profeffeur des Mathéma- tiques à Leyde, qui s'étoit chargé des figures, & avoir laifféla lijle de fes amis de Hollande, pour qui il ordonnoit les préfens de fon livre [en marge : Lettr. 3i MS. de Reg. à Desc.]. »

« Avant que de s'embarquer en Zélande, il vit en paffant le Jieur Jean de Beverwick [en marge : né en 1594], dit Beverovicius, Gentil- homme de ùordrecht, Confeiller & Médecin ordinaire de cette ville, qui faifoit imprimer aâuellement à Rotterdam, pour la quatrième édition, le Recueil [en marge : De Termine» fatali] de fes quejlions épifiolaires, enrichi d'un grand nombre de pièces nouvelles, dont la principale étoit celle qui contenoit le fenliment de M. Defcartes fur la circulation du fang. » (Baillet, II, 216.)

I.à-dessus, Baillet rappelle les deux lettres échangées à ce sujet entre Beverovicius et Descartes, 10 juin et 5 juillet 1643 (t. III, p. 682, et ci- avant, p. 3).

Baillet donne, en outre, les renseignements qui suivent : « Le sieur Elzevicr, voyant avancer son impression des Principes de » M. Descartes vers la fin, fit solliciter l'Auteur de luy permettre d'im- » primer en même tems la traduction latine de ses Essais, apiés laquelle

• les étrangers, qui n'avoient point l'usage de la langue Françoise, aspi-

• roient depuis la première édition de ces Essais. Cette Traduction avoit

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