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CCCLXI. — 18 Novembre 1644. 149

/âge, depuis les fâcheufes nouvelles qu'ils en avoient reçues de Calais. Plufieursje trouvèrent le XVII de Novembre che\ M. de Haejlrecht, où M. Regius s'étoit rendu à la compagnie d'un Gentil-homme fort qualifié & fort ami de M. De/cartes, nomme' Antoine Studler van Zureck, feigneur de Berghen en Kennemerlandt, a qui M. Defcartes avoit coutume de faire fes emprunts, pour l'argent dont il avoit be- foin. Pendant que Von difcouroit des dangers defon voyage, plus ou moins grands par mer ou par terre, ils virent arriver un autre Gen- til-homme nommé Comelis van Hooghelande, qui venoit vifiter M. de Haejlrecht & le soulager de fes incommodité^ de la pierre par fes remèdes, et par l'heureufe nouvelle du retour de leur ami. Il Je montra auffi à propos que le Dieu qui fort de la machine, pour délivrer la compagnie de fes inquiétudes. Il leur fit voir une lettre de la main de M. Defcartes, qui changea leurs appréhenfions en une joye toute extraordinaire. M. Regius en porta aujji-tôt la nouvelle à tous leurs amis de la ville, et il écrivit dés le lendemain [en marge : Lett. MS. de Reg. du 18 Novembre 1644J une lettre de commune réjouifance en leur nom à M. Defcartes. Elle était remplie de voeux, pour de- mander au ciel qu'il ne les exposât plus au danger de perdre le bien qu'ils venoient de recouvrer; et que celur qu'ils appelloient la lumière éclatante de leur pais ne ceffdt plus de les éclairer. La lettre fut addrejfée à M. de Hooghelande avec une belle réponfe à celle [en marge : Lett. MS. 37 de Reg. à Hooghelande du 18 Novembre 1644] que ce Gentil-homme avoit écrite en particulier à Al. Regius, qu'il ne crovoit pas devoir trouver che\ M. de Haejlrecht. » (Bailler, II, 248-249.)

Baillet ne donne pas le numéro de cette lettre de Regius à Descartes du 18 novembre 1644, mais on ne peut hésiter qu'entre les numéros 3i et 3a, puisque la 3o" lettre est celle du 4 juin 1644 (ci-avant CCCL, p. 123) et que la 33° lettre est du 6 juillet 1643 ci-après. Nous avons donné plus haut (p. 124) un extrait de la lettre 3i. Baillet la mentionne encore (II, 228) en regard du passage suivant :

« Ceux qui confidéreront l'addrejfe avec laquelle il (Descartes) rappelle » à un fort petit nombre de principes clairs et intelligibles une multitude » prefque infinie de chofes trés-cachées, quand même ils croiroient qu'il » n'aurait pojè ces principes que par hasard et fans raifon, ne laijjeront » pas de reconnoitre qu'il n'ejl prefque pas pojjible que tant de chofes >> puffent Je trouver fi naturellement unies et fi heureufement liées, fi les » principes d'où elles font déduites ejloient faux . >>

Quant à la lettre 32 de Regius à Descartes, Baillet la mentionne en marge (II, 210) sous cette tonne : V. aussi la lettre MS. de Regius tou-

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