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24 Correspondance.

vne action en laquelle ie croy auoir obligé le public & mérité des remerciemens, cela toutefois ne me fafche pas tant comme les preuues que vous me ren- dez de voftre affection me confolent. Iefcris a M r de Grafwinckel 3 , fuiuant voftre auis, & iefcris aufiy a 5 M r l'Ambafïadeur b , que M r de Grafwinckel Tira trou- uer, pour luy dire en quoy i'ay befoin de fa faueur, & pour aller auffy auec luy, ou auec M r Brafïet, re- prefenter l'eftat de la caufe a fon Alteffe. Si cela me peut mètre en feureté, ie feray bien ayfe d'attendre a 10 partir d'icy, iufques a ce que ma prefence foit necef- faire a la Haye, pour me iuftifier ; mais s'il refte le moindre doute, ie m'y en iray incontinant que ie le fçauray ; & ie partirois des maintenant, finon que i'attens des nouuelles d'Vtrecht, & que ie ne puis en- t5 core croyre que l'affaire foit fi preffée. Mais ie vous prie d'auertir M r de Grafwinckel, qu'en parlant a M r l'Ambafîadeur & a fon Alteffe, il leur reprefente comme fort preffée & fort difficile, affin qu'ils la négli- gent moins. 20

le vous remercie tous très humblement des loge- mens que vous m'offrez, & pourceque i'ay défia celuy de la Ville de Tours, qui efl affez commode, ie ne vous en importuneray pas.

le ne fçay point de voye, pour auoir copie de ce qui 2 5 s'eft pafîé a Vtrecht , fi vous ne l'obtenez de M r van- der Hoolck ; il y a bien vn ami de M r van Surck, qui me la promet, mais ie ne m'en affure pas. Enfin ie me

a. Lettre CCCXVIII ci-avant, p. 18.

b. Cf. ci-avant p. 19, 1 «6.

c. Voir ci-avant p. 20, éclaircissement.

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