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CDXXXVIII. — 15 Juin 1646. 459

» M. Pollot auroit esté professeur à Breda. Rien n'est plus faux. M. Pol- » lot n'y a jamais songé. Il estoit gentilhomme de M. le prince d'Orange, » Fr. Henry. Je doute s'il savoit le latin. Il allègue le tome II des lettres » de Descartes, p. 3o8. Il faut le voir. »

« Ibidem. Un autre aussi grand abus, en ce qu'il dit que j'ay esté un » des trois curateurs de l'Académie de Breda, fondée en 1646. C'estoit » mon père. Je n'avois alors que dix-sept ans. Il prend la lettre de mon » père, escritedu camp au pais de Waes, pour la mienne. Je ne fus jamais » au camp. »

« P. 290. Il veut derechef que M. Pollot ait esté professeur à Breda, et » qu'il ait rendu cette Université cartésienne : ce qui est faux. Il allègue » le tome III des lettres de Descartes, p. 622. M. Descartes y dit qu'on » luy mande que M. Pollot est appelé à la profession, mais je crois qu'il » y a un nom pour un autre. »

« Ibidem. Je ne sache point aussi qu'il y ait eu un professeur du nom de » Joorson, du moins en 1647. Quand je vins à Breda, il n'y estoit point, » ni du depuis. » (Le nom était mal imprimé, pour Jonsson, voir ci-après lettre CDXLVI, du 7 septembre 1646.)

« Ibidem. Il me fait derechef Curateur de l'Université de Breda. J*avois » dix-sept ans seulement. Il est vray que j'avois estudié la géométrie et Pana- » lyse de M. Descartes sous Schooten pendant un an à Loyden. Mais je » n'avois point eu M. Pel pour maistre, sinon que j'entendis-deux ou trois » de ses leçons publiques à Breda »

« P. 299. Ce n'est pas moy, mais ce doit avoir esté mon père, qui a i) rendu tesmoignage de mon frère aîné et de moy, et non pas de mon ca- » det. Ce frère aîné était auprès de mon père à l'armée. Il avoit appris n conjointement avec moy à Leyde de Fr. Schooten; mais ses emplois, où » il entra jeune, ne lui permirent pas de continuer l'estude des mathéma- » tiques ; et mon cadet n'y sçut jamais rien, n'ayant point d'inclination » pour cela. De sorte que c'est un abus de dire que nous sommes tous » devenus grands mathématiciens, et c'est faire trop d'honneur à mov » aussi bien qu'à mes frères. Tous les éloges qui suivent ici de M. Des- » cartes sont sans doute de mon père et non pas de moy. »

Page 436, 1. 9. — Les deux fils aînés de Huygens, Constantin (né le 10 mars 1628) et Christian (né le 14 avril 1629), étaient partis le 11 mai 1645, pour aller étudier à Leyde. « n Maij. Discedunt Leidam Constan- tinus et Christianus meus. » (Dagboek, p. 42.) Le 12 mai, ils furent ins- crits comme étudiants à l'Université. Deux jours avant leur départ, le 9, leur père avait rédigé à leur intention une règle, Norma studiorum et vitce reliquœ prœscripta Constantino et Christiano Hugeniis, Academiam Lei- densem adituris, où on lit : « A décima ad undecimam (horam) Schoo- » tenio mathematico operam dabunt. » [Œuvres complètes de Christiaan Huygens, 1888, t. I, p. 4.) En novembre 1646, Christian alla seul étudier à Bréda [ib., p. 29; cf. Y éclaircissement ci-dessus). Il étudia donc sous

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