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CDXLIII. — 25 Août 1646. 47 7

CDXLIII.

Chanut a Descartes. Stockholm, 25 août 1646.

[A. Baillet], La Vie de Monsieur Des-Cartes, tome II, p. 243 (A) et p. 280-281 (B).

Réponse à la lettre CDXXXIX du 1 5 juin, p. 440 ci-avant. « [En marge : Lett. MS. de Chanut datée du 25 Août 1646] : »

le vous écris avec tant de confiance, qu'il fembleroit à A qui ne me connoîtroit pas, ou qu'une étroite amitié de quarante années, ou que quelque égalité ou reffemblance dans les inclinations m auroit donné cette liberté. Pour ce 5 dernier, j'avoue' qu'il y a une Ji grande dijlance de vos penfées aux miennes, & que je me fens Ji foible auprès de vous, que l'on feroit trompé de penfer que vous mai- majjie-^ par rejfemblance. Quanta l'autre, je ne vous puis plus celer que mon cœur ejl tellement porté a vous aimer 10 & à vous refpeéler, que, fi je n'ay les mérites d'une longue affeélion, j'en ay au moins la chaleur & la fermeté, avec l'efpérance que le têms me donnera ce feul avantage qui me manque pour vivre avec vous comme je le defire.

(Baillet, II, 243.)

« L'autre ouvrage qui occupa M. Descartes durant l'hyver de cette B année, au défaut de ses expériences de Botanique, étoit un petit traité de la nature des Passions de l'Ame. Son dessein n'étoit pas de faire quelque chose de fini, qui méritât de voir le jour, mais seulement de s'exercer sur la Morale pour sa propre édification, et de voir si sa Phvsique pourroit luy servir, autant qu'il l'avoit espéré, pour établir des fondemens certains dans Correspondance. IV. 60

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