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170 OEuvRES DE Descartes. 218-219.

le ne douta point que Monfieur Des-Cartes, dont la pieté nous eji très connue, n'examine & ne pefe diligemment ces chofes, & qu'il ne iuge bien qu'il hiy faut foigneufement prendre garde, qu'en tachant de Joutenir la caufe de Dieu contre l'impiété des libertins, il ne femble pas leur auoir mis des armes en main, pour combatre vue for que l'autorité du Dieu qu'il défend a fondée, & au moyen de laquelle il efpere paruenir à cette vie itnmortelle qu'il a entrepris de perfuader aux hommes.

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RÉPONSES DE L'AVTEVR

AUX QUATRIEMES OBJECTIONS

Faites par Monfieur Arnauld, Docleur en fheologie.

LETTRE DE l'auteur AU R. P. MERSENNE.

Mon R. Père, Il m'euft efté dificile de fouhaiter vn plus clairuoyant & plus offi- cieux examinateur de mes écris, que celuy dont vous m'auez enuoyé les remarques; car il me traite auec tant de douceur & de ciuilité, que ie voy bien que l'on delTein n'a pas efté de rien dire contre moy ny contre le fuiet que i'ay traitté; & neantmoins c'eft auec tant de foin qu'il a examiné ce qu'il a combatu, que i'ay raifon de croire 290 que rien ne luy a échapé. Et outre cela il infifte fi viuement contre les I chofes qui n'ont peu obtenir de luy fon aprobation, que ie n'ay pas fujet de craindre qu'on | eftime que la complaifance luy ait rien fait diffimuler; c'eft pourquoy ie ne me mets pas tant en peine des obieclions qu'il m'a faites, que ie me réjouis de ce qu'il n'y a point plus de chofes en mon écrit aufquelles il contredife.

RÉPONSE A LA PREMIERE PARTIE. DE LA NATURE DE L'ESPRIT HUMAIN.

le ne m'arefteray point icy à le remercier du fecours qu'il m'a donné en me fortifiant de l'autorité de Saint Auguftin, & de ce qu'il a propofé mes raifons de telle forte, qu'il fembloit auoir peur que les autres ne les trouuaffent pas aflez fortes & conuaincantes.

Mais ie diray d'abord en quel lieu i'ay commencé de prouuer

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