Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/499

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES PRINCIPES

��DE

��LA PHILOSOPHIE

��QUATRIESME PARTIE. De la Terre.

��I . Que, pour trouuer les vrayes caujes de ce qui ejl fur la Terre, il faut retenir l'hypothefe def-japrife, nonobfiaiit qu'elle f oit fauffe.

��283

��Bien que je ne vueille point qu'on le perfuade que les corps qui compofent ce monde vifible ayent jamais efté produits en la façon que j'ay décrite, ainfi que j'ay cy-deffus' affez auerti, je fuis neantmoins obligé de retenir encore icy la mefme hypothefe, pour expliquer ce qui efl fur la Terre, afin que, fi je monftre éuidemment, ainfi que j'efpere faire, qu'on peut, par ce moyen, donner des raifous tres-intel- ligibles& certaines de toutes les chofes... qui s'y remarquent, & qu'on ne puiffe faire le lemblable par aucune autre inuention, nous ayons fujet de conclure que, bien que le monde n'ait pas efl é fait au commen- cement en cette façon, & qu'il ait efté immédiatement créé de Dieu, toutes les chofes qu'il \ contient ne laiffent pas d'eftre maintenant de 284 mefme nature, que fi elles auoient eflé ainfi produites.

■j. Quelle a ejlé la génération de la Terre, fuiuant cette hypothefe.

Feignons donc que cette Terre où nous fommes a efté autrefois vn aftre compole de la matière du premier élément toute pure,

a. Partie III, art. 43, p. i23.

IV. ^7.

�� �