Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/98

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ſi, après auoir appelé tous mes ſens, ma memoire & mon entendement pour les examiner, il ne m’eſt rien rapporté par aucun d’eux, qui ait de la repugnance auec ce qui m’eſt raporté par les autres. Car de ce que Dieu n’eſt point trompeur, il ſuit neceſſairement que ie ne ſuis point en cela trompé.

Mais parce que la neceſſité des affaires nous oblige ſouuent à nous déterminer, auant que nous ayons eu le loiſir de les examiner 114 ſi ſoigneufement, il faut | auoüer que la vie de l’homme eſt ſujette à faillir fort ſouuent dans les choſes particulieres ; & enfin il faut reconnoiſtre l’infirmité & la foibleſſe de noſtre nature.



fin.