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1, 98-99- CDXCVII. — • 20 Novembre 1647. 91

la moitié de la fixiéme, où, après auoir definy levS Paf- fions en gênerai, ie mets que ie trouue de la difficulté à les dénombrer ^ En fuite dequoy, ie luy enuoye auffi le petit Traitté des Paffions, lequel i'ay eu affez de

5 peine à faire tranfcrire fur vn brouillon fort confus que l'en auois gardé; & ie luy mande que ie ne le prie point de prefenter d'abord ces écrits à la Reyne, pource que i'aurois peur de ne pas garder alTez le ref- ped; que ie dois à fa Maiefté, li ie luy enuoyois des

10 lettres que i'ay faites pour vne autre, plutofl que de luy écrire à elle-mefme ce que ie pourray iuger luy eftre agréable; mais que, s'il trouue bon de luy en parler, difant que c'eft à luy que ie les ay enuoyées, & qu'après cela elle defire de les voir, iefqray libre de ce

i5 fcrupule; & que ie me fuis perfuadé qu'il luy fera peut-ellre plus agréable de voir ce qui a efté ainfi écrit à vne autre, que s'il luy eftoit adreffé, pource qu'elle pourra s'affurer dauantage que ie n'ay rien changé ou déguifé en fa confideration.

20 le n'ay pas iugé à propos d'y mettre rien de plus de voftre Alteffe, ny mefme d'en exprimer le nom, lequel toutesfois il ne pourra ignorer à caufe de mes lettres precedenjtes. Mais confiderant que, nonobftant qu'il foit homme très -vertueux & grand eflimateur des

25 perfonnes de mérite, en forte que ie ne doute point qu'il n'honore voftre Alteffe autant qu'il doit, il ne m'en a toutesfois parlé que rarement en fes lettres,

a. Ci-avant t. IV, p. 3i?, 1. 17, lettre du 6 oct. 1643. Cette lettre étant « la sixième », dit Desaartes, la première est bien la lettre CCCXCII, du 21 juillet. Voir note b, p. 87 ci-avant.

b. Page 88,1. 5, à 1. j8.

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