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CDXCVIII. — 4 Décembre 1647. 95

jusqu'à la fin de 1648. Le to décembre 1648, il sera enlevé de nouveau par l'armée et emmené d'abord à Hurst-Castle, puis transféré àWindsor, le 2 janvier 1649, et entin à Londres, le 29 janvier. Une Haute-Cour de justice, instituée par les Communes, lui fit son procès : la sentence de mort, prononcée contre lui le 6 février, fut exécutée le 9. — L'évasion du 21 novembre 1647, dont Brasset parle en termes si mystérieux, avait été entourée de circonstances bizarres. « On lui raconta (à Charles !«) qu'un » prophète allemand s'était présenté au conseil des agitateurs, s'annonçant » comme chargé de révéler les volontés du ciel, mais qu'au seul mot de » réconciliation avec le roi, ils avaient refusé de l'écouter... Un astro- » logue, William Lilly, était alors fameux à Londres, enclin au parti po- n pulaire, mais ne refusant à personne ses prédictions et ses avis. Le roi y> chargea une femme, mistress Whorewood, de le consulter en son nom » sur le lieu où il lui convenait de fuir; et de mille livres sterl. que venait » de lui envoyer l'alderman Adams, royaliste dévoué, mistress Whore- » wood en reçut cinq cents pour sa mission. Les astres solennellement » interrogés, Lilly répondit que le roi devait se retirer vers l'est, dans le » comté d'Essex, à vingt milles de Londres, et mistress Whorewood se >) hâta de porter à Hampton-court sa réponse. Mais Charles ne l'avait pas » attendue... » (Guizot, Histoire de la Révolution d'Angleterre, t. II, p. 269, etc., ?^ édit. 1841.)

Page 74, 1. 2. — Naples s'était révolté contre la dominatioti espa- gnole. Le 7 juillet 1647, un pêcheur, Masaniello, se mit à la tête des re- belles. Mais son triomphe fut court : le 16, il périt, assassiné par des émissaires du duc d'Arcos, vice-roi. La révolte ne s'apaisa point, et la république fut proclamée, le 24 octobre. Un Français, le duc de Guise, qui se trouvait alors à Rome, en fut un moment le chef. Il pensait jouer le même rôle que jouait le prince d'Orange en Hollande, et le i5 novembre il fit son entrée à Naples. La flotte française parut même devant la ville, le 19 décembre. Mais Mazarin, quoique favorable à l'insurrection, en haine des Espagnols, ne soutint pas le duc de Guise. Celui-ci tomba bientôt entre les mains des ennemis, le 6 avril 1648, et fut emmené en Espagne; il, y resta cinq ans prisonnier. Mazarin apprit la fin de cette aventure. le 3o avril 1648, et Mersenne la manda, le i" mai, à Huygens père. — A la fin de l'alinéa, Brasset fait allusion aux tentatives des Espagnols pour détacher la Hollande de l'alliance française et l'amener à traiter séparément avec eux; ils y réussiront d'ailleurs, et une paix particulière sera signée. — Brasset avait écrit cette note dans son journal en novembre 1647 : « Le » 22 arriuent lettres de Rome portans que les Napolitains ont priz resolu- )) tion de se mettre en forme de Republique soubz la protection de » France. » (Bibl. Nat.,fr. iy8gg,f. 58i verso.)

Page 94, 1. 9. — Quelques jours plus tard, dans une lettre du i5 dé- cembre 1647 à Rivet, Brasset écrira cette phrase :

« le ne sçay comment M. Des Cartes digérera dans sa solitude les

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