Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/116

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I02 COKRKSPONDANCK.

de celle cxpcriciicc en Hi^H, est du i5 novembie 1G47. Kl il paruii, p;ir une Ictirc de Le 'l'enneur à Mersennc, que nous cilcrons plus has, cciile de Clermont, le 21 ociobre, qu'à celle dale Périer ne savail rien de plus que les expériences qui venaicni d'éire publiées par Pascal.

D'autre pan, le P. Mersennc ne paraît pas non plus avoir lait grande attention tout d'abord à cet avis donné par Descaries à Pascal en sep- tembre, tandis que, le 4 janvier 1C48, puis le H janvier, c'est-à-dire évidem- ment au rc^u de la lettre de Descartes du i3 décembre i()47, il parle aus- sitôt de cette expérience décisive ;i Huy^ens d'abord, puis à Le 'l'enneur. H invite même ce dernier à la tenter sur le Puy-de-Dôme; et pourtant il savait, au dire de Pascal, que des instructions dans ce sens avaient été données déjà par celui-ci à Périer.

Voici, d'ailleurs, quelques documeiUs inédits ou peu ccjnnus à ce sujet : 1° Lettres de Le 'l'enneur à Mersennc. [Bibl. I. et R. de Vienne.) [-e i'} septembre 1647, en post-scriptum : " M Périer n'est pas encorcs » arivé (en Auvergne); mais jesay qu'on l'aicnd impatiemment a Gergovie, » ou je me rcndray bienujsi pour conférer avec luy. »

l^e 21 oct. : « Nous avons maintenant M Perler a Clermont, et il y » a aujourd'luiy huit jours, qu'il nous lit voir chés luy l'expérience du » vuide en présence des plus curieux de la ville. Parmy ceux qui s'y irou- » verent, 3 ou 4 personnes seulement demeurèrent d'acord que (c')estoit » un vray vuide, entre lesquels je vous avoue que j'en suis un, ne me » pouvant contenter de ce qui fut dit au contraire par quelques opiniâtres » Peripateticiens, entre lesquels deux médecins tirent bien du bruit pour » défendre leur maitre, alcgani a peu près la mesme chose que ce que » vous dites avoir esté alcgué par d'autres a Paris, savoir qu'il reste de » l'air dans la partie du tuyau qui semble vuide, lequel estant au commen- » cernent mesié avec le mercure s'en sépare pour remplir cet espace, le » mercure estant toujours plein de parties aériennes et ayant une grande » affinité avec l'air; et autres semblables balivernes, qui ne sont que des » paroles et n'ont aucune aparcncc. D'autres aleguerent ce que je vous ay » desja escrit. Il y en eut un, qui confessa qu'il se irouveroit fort esbranlé » a croire que cet espace est un vray vuide, si, y ayant fait un trou, les » 2 1/4 pieds de mercure descendoient. .le m'offris aussitost a gager i) 100 contre i , que cela arrlveroit infailliblement, ce qui fut confirmé par » M. Périer; mais l'espreuve ne s'en pùi pas faire alors, et le jcudy sui- » vant(/7 oct.) je partis de Clermont et n'ay point ouy parler de rien M depuis. . . »

A la fin de la même lettre : >< Comment vous pourrois-je rendre raison » de l'expérience que vous avés fait voir à M' Descartes, du grave qui » devroit tomber plus de 20 pies en une seconde et n'en tombe que 12, si » luy mesme n'en sait que dire ? Certainement je n'en suis pas moins » empesche que luy. . . »

2" Le I 5 nov. 1 647, dans sa lettre à Périer, Pascal dit entre autres choses : « ...Et sur celte assurance (que vous m'accorderez la grâce de vouloir

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