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42 2 Correspondance. 111,457-458.

vous n'auic'^ intereji de le fçauoir), qu'il pourrait vous reprocher ce qu'vn Anonyme, qui a fait quelque petit écrit d'Algèbre, vous obieéîe (^quelques-vns croyent que c'ejl vn Père lefuite), que, dans la formation de vos équations, vous ne faites que redire ce qui a eflé publié dés Vannée i63i par vn Anglois, nommé Hariot^, du- quel nous nauons pas icy grande connoiffance, du moins moy, qui fuis parfaitement & en vérité,

Page 415, 1. 4. — A lire cette dernière des trois lettres (dont une perdue) que Carcavi écrivit à Descartes, il est aisé de comprendre que celui-ci ait arrêté la correspondance conTmencée. S'il avait espéré trouver dans Carcavi quelqu'un qui pût remplacer Mersenne pour le tenir au courant des nouvelles scientifiques, son espoir se trouvait absolument déçu : non seulement le futur membre de l'Académie des Sciences se montre, dans ces lettres, singulièrement incapable comme mathématicien, mais de plus, il entame, sous Tintinence de Roberval, de pédantes dis- cussions et conteste des vérités aisées à reconnaître. Descartes ne pou- vait perdre son temps à lui faire toucher du doigt ses erreurs et à lui apprendre à calculer. Mersenne pouvait bien n'être pas plus fort géomètre que Carcavi, mais au moins il ne se faisait pas illusion sur son propre compte et savait s'en rapporter aux premières affirmations de Descartes.

Malheureusement, par suite même de l'insuffisance de Carcavi comme mathématicien, nous ne pouvons reconnaître avec précision la part réelle de Roberval dans ce dernier renouveau des anciennes disputes. Nous avons vu comment Descartes, dans sa lettre DLXII (p. 366) avait ré- pondu par une véritable provocation à une avance du professeur au Col- lège de P'rancc relative à la question proposée par Fermât sur l'élimina- tion des radicau.x. Dans la lettre du 9 juillet (DLXIII, p. 37?), Carcavi signale trois critiques de Roberval sur divers passages de la Géométrie. Descartes y répond le 17 août (DLXV, p. 394) d'une façon qui aurait dil être considérée par Carcavi comme péremptoire. Tout au contraire, il revient, le 24 septembre, sur les trois critiques en question, que nous allons successivement examiner dans ces éclaircissements.

La première, dont il s'agit ici, est la seule qui ait quelque apparence de raison. En tait, p. 326 de sa Géométrie, Descartes, polir traiter le pro- blème ad quatuor lincas. suppose le point C de la courbe dans un des angles formés par deux des droites données. Il ajoute qu'il faut ensuite le supposer dans chacun des autres trois angles (hvpothèses dont nous nous

a. Voir ci-avant, t. II, p. 457-461. éclaircissement.

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