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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, VIII.djvu/658

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260 Lettre apolggetiqve 39-40.

touchant ce qui s'eftoit païté à Vtrech, ainfi qu'il luy auoit efté prefcrit par Voëtius ; & que luy, Dematius, ne croyant pas que Schoock euft aucun autre amy à Vtrech, que Voëtius, duquel il euft rien appris de ces chofes, auoit iugé qu'il ne deuoit pas mettre partim à 5 D. Voëtio, partim ab aliis amicis, mais effacer le nom de Voëtius, & mettre feulement ab amicis. Dequoy il fe deffend plaifamment : Si quid hîc à me peccatum effet (dit-il) , peccatum in eo Jîatuendum effet, quàd collegœ mei, mihi charifjimi & cui Ecclefia plurimum débet, innocentiœ, 1 cautelâ forte fuperabundante, nemini tamen noxiâ, imà ali- quibus vtili (vt quœ occajionem peccandi tolieret), cauen- dum ejfejudicaui. Ainfi ce faint homme appelle cautelam nemini noxiam, de fuborner des témoins pour tromper des luges, en leur faifant imaginer alios amicos, au lieu 1 5 de j Voëtius, en vne chofe qu'il fçauoit ne venir que du feul Voëtius, & par ce moyen faire condamner vn innocent, pour luy ofter l'honneur, les biens, & mefme la vie, s'il en auoit eu le pouuoir. Et on ne peut dire que ce Dematius, qui auoit en cela plus de foin que 20 Voëtius mefme pour tromper les luges, ne fçauoit point que Schoock euft efté induit à écrire ; car puis qu'il fçauoit que c'eftoit de Voëtius feul qu'il auoit appris ce qui s'eftoit paflë à Vtrech, il ne pouuoit ignorer le refte, ny luy perfuader de mettre en fon témoignage 25 meque illumfolum abfoluiffe, qu'il ne fceuft bien que ces mots contenoient vne faufleté. Outre que, par la de- pofition de Schoock, qui eft dans le Bonœ fidei facrum, page 4, on apprend que c'a efté dans vn feftin, en la prefence de Dematius, que le premier deffein de ce 3o liure a efté pris. En voicy les mots : Nimirum cùm,

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