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fut amené à reprendre le problème de Pappus, une des pièces principales de sa Géométrie, et Schooten le père \ dont le fils aîné, mathématicien également et habile dessinateur, tracera les figures de la Dioptrique en lôSy, et aussi des Principes en 1644; il dessina même alors, pour l'en-tête du volume, un portrait du philosophe d'après nature. Plus tard, Descartes connut d'autres professeurs de cette Université, Vorstius
en 1629, il occupa en outre la chaire de mathématiques, où il avait été nommé à la mort de Snellius en 1626; il avait appris sa nomination, étant à Constantinople. Il mourut le 28 septembre 1667.
Les langues orientales étaient d'ailleurs enseignées à Leyde, en vue de la propagande protestante dans le Levant. Voici à ce sujet un curieux renseignement, dans une lettre de Brasset à M. de la Haye, 17 avril 1647 : « ...Pour ce qui eft de la Religion, ilz irauaillent encores par » d'autres voyes pour en refpandre au Lcuant les mauuaifes femenccs, » y ayant à Leyden vn feminaire exprez de gens qui eftudient aux lan- » gués orientales pour aller puis aprez dogmatifer en ces contrées la; » ce qu'ilz font foubz prétexte d'eftre médecins, affin d'auoir vne entrée » plus libre dans les maifons des Grecz & autres. C'eft vn fecret que » i'ay appriz, long temps y a, de M. Riuet... » IBibl. Nat., MS. fr. 17899, f. 167 v.)
a. Il y eut jusqu'à trois Schooten, tous les trois professeurs de mathé- matiques à l'Université de Leyde. Le père, Frans van Schooten. mourut le 1 1 décembre 1646. Son fils aîné, du même nom, Frans, lui succéda, et mourut en janvier 1661 ; il eut pour successeur un frère cadet, Petrus, 1661-1679. Lipstorp, dans ses Sptcimina, i653, p. 84, donne ce précieux renseignement : « Illud intérim tacere mihi religio lit, non minimam >' gratiam, tum quoad Principiuruvt Philifophice, tum Dioptrices, tum » Meteororum evulgationem, nos debere Clariffimo Dn. Francisco Scho- » TENio, ne quid dicam de aliis innumeris ejus in Cartelium noftrum » meritis, qui fuâ de omnibus bene nicrcndi promptitudine effecit, ut » citiùs & elegantiori ornatu, quàm fieri alias licuiffet prodiérint. Ille » enim dclineavit ac depinxit omnes iftas figuras, quie in omnibus Carte- » fianis operibus confpicienda; nobis prcebentur. »
b. Vorstius ( Adolfus), né à Delft, 23 novembre 1 597, d'un professeur de médecine à l'Université de Leyde, Everardus Vorstius ; son père, qui avait lui-même passé quatorze ans en Allemagne, en Italie et jusque dans la Grande-Grèce, le fit aussi voyager, ses études faites, dans le Brabani, en Angleterre et en France, à partir de 1620. Le jeune Vorstius vint à Paris, à Saumur, où il connut Duplessis-Mornay. ot h Blois; puis il alla en Italie, à Venise, à Padoue où il vit Spigelius et Creinonini, et à Rome. En 1624, il devint professeur extraordinaire d'anatomie et de chirurgie
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