Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Il devait y avoir un parc, avec des massifs et des pelouses, bref le genre de paysage où notre philosophe laissait volontiers errer nonchalamment ses regards et ses rêveries[1]. Dans l’admirable verdure de la campagne hollandaise, on se représente fort bien une maison isolée, demi-ferme et demi-manoir, à toit rouge au milieu d’un bouquet d’arbres, délicieux ermitage, où Descartes invitait parfois ses amis avec leur famille, l’été, lorsque les cerises ou les poires étaient mûres[2] : il y vivait d’une vie égoïste en apparence, pour lui seul et pour ses pensées ; mais elles deviendront celles de tous les grands esprits de son siècle, et le germe fécond de combien de réformes dans l’avenir !