Géométrie. 22^
le titre de « Calcul de Monsieur Descartes " », s'adressait à des esprits de la valeur de Desargues, par exemple. Descartes recommanda de l'envoyer aussi à La Flèche : il était curieux d'avoir le jugement des professeurs de mathématiques". Mais il ne reçut rien de ce côté -là. Rien non plus de Louvain, bien qu'il eût indiqué à Plempius deux mathématiciens des Pays-Bas espagnols, dont il eût aimé aussi recevoir les remarques, Wendelin et Van der Waegen^ En Hollande, d'autre part, son fidèle Reneri, qu'il avait cependant initié lui- même aux mathématiques, se donnait beaucoup de mal pour le comprendre, à l'Université d'Utrecht. Somme toute, il n'était guère compris que d'un gentilhomme, aux environs de cette ville, Godefroid de Haestrecht% l'auteur probable de l'Intro- duction, et à Leyde, ville universitaire s'il en fût, par deux professeurs : non pas même Golius ', qui lui avait indiqué le problème de Pappus et qui s'inspirait de lui pour son ensei- gnement, mais deux jeunes gens, formés par lui, Gillot, autre- fois son domestique, et maintenant professeur à l'École des ingénieurs p, et Schooten, fils d'un professeur, et plus tard, en 1646, professeur lui-même à l'Université. Plus tard encore, en 1649, ce sont les notes de Schooten qui contribueront le plus à éclaircir la Géométrie de Descartes, jointes à celles du seul mathématicien de France qui soit entré pleinement dans sa pensée, et qui ait adopté et développé lui-même, comme nous verrons, ses théories : Florimond Debeaune.
a. Tome X, p. 659-680. Voir, pour Desargues, t. II, 88-89; P- '^2, 1. 10-18.
b. Tome II, p. 276, 1. 4-7 : lettre du 27 juillet i638.
c. Tome I, p. 41 1 , 1. 20-23 : lettre du 3 oct. 1637.
d. Tome II, p. 101-102. Voir aussi, p. 334-335. c. Ibid., p. 101 , p. 577 et p. 58o-58i.
f. Ibid., p. 3o, 1. 25-26 : lettre du i" mars i638. Voir aussi t. X. p. 637-639.
g. Tome II, p. 3o. I. 22-25, et p. 89, 1. 14-16 : lettre du 3 i mars i638. Voir t. III, p. 32, et t. IV, p. 339-340 : du 27 dôc. 1645.
Vie de Descartes. ay
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