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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/283

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Polémiques. 24^

de six semaines % sans dire où cependant, du I','" mai au 14 juin 1637 environ; et il recommande à Piempius d'envoyer son livre au P. Fournet , Jésuite flamand, comme s'il avait fait connaissance avec lui à ce voyage. Pourtant c'est Lille, et non pas Douai, qu'il cite dans une de ses lettres. Son livre eut-il ensuite quelque succès dans cette région ? On ne sait. A Lou- vain même, les libraires n'en reçurent que tardivement des exemplaires, et on ignore s'ils en vendirent beaucoup ^

V difpute les avoit jetiez, & il terminoit leur différent en peu de mots, » mais d'une manière qui contentoit l'un fans mécontenter l'autre, parce » qu'outre la douceur & l'honnêteté qu'il y apportoit, il propofoit fa » penfée d'un air de doute plutôt que de décifion. Autant que la modeftie » de M. Defcartes plaifoit à M. Silvius, autant celui-cy témoignoit-il être » peu fatisfait de h violence avec laquelle il le fentoit pouffé par le 1) Polonois Ce fut pourtant ce Dofteur qui fut caufe qu'on difputa de la » Philofophie jufqu'au départ de M. Defcartes, Car nonobftant la réfolu- » tion qu'il avoit prife dés le premier jour, de ne vouloir plus fe com- » mettre avec le Gentil-homme, il ne lailToit pas de revenir le lendemain » avec de nouveaux arguments pour réparer le mauvais fuccez de la a veille; & quoi qu'il s'en retournât toujours faifant de nouvelles pro- » teftations de ne plus entrer en lice, les civiiitez de M. Defcartes, » jointes à l'envie de tirer au moins une fois raifon du Polonois, luy » faifoient oublier fa proteftation; & il n'y eut que l'adieu de M. Def- » cartes, qui fut capable de luy faire garder enfin la promeffe qu'il » renouvelloit tous les Jours, de ne plus retourner à la charge. »

« M. Defcartes, comblé des amitiez de M. de la Baflecourt, s'en » retourna en Hollande vers le commencement de l'hyver. . . » \Baillet, t. I, p. 3o6-3o8.)

a. Tome I, p. 379, 1. 9-10 : lettre du 14 juin 1637.

b. Ibid , p. 399,1. 6-7. Le P. François Fournet naquit à Lens (Artois), en i58i. Entré dans l'ordre des Jésuites, en 1596 (avant le 4 oci., puisque ses premiers vœux sont du 4 0Ct. iSgS), ordonné prêtre le 19 mars 161 1, il fit profession le g oct. 1616; enseigna la philosophie trois ans à La Flèche, et deux ans à Douai ; la théologie, sept ans et demi à Douai. Recteur du collège de Lille, cinq ans et demi, et du collège d'Arras, trois ans, il mourut à Douai, le 10 janvier i638. Compagnon du provincial en 1637- i63S. Ces détails complètent un opuscule de Georges Monchamp : Un correspondant belge de Descartes, le P. François Fournet, S. J. (Bruxelles, 1893), et le rectifient : ce n'est pas à ce religieux que s'adresse la lettre du t. I, p. 456-458.

c. Tome I, p. 476, 1. i-3.

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