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Polémiques. 287

Danemark, mais pour peu de temps, vers i63i. Son ami Elichman y fit un séjour de quelque durée, d'octobre 1634 à mai i635, qui nous est connu par la correspondance de Sau- maise-^; Descartes eût pu l'accompagner. Il y alla plutôt avec un autre compagnon, venu tout exprès de France pour passer quelque temps avec lui, l'ingénieur Etienne de Ville-Bressieu. Mais en 1640, loin de songer à quitter la Hollande, il s'af- fermit plutôt, ce semble, dans la résolution d'y demeurer. Il quitta seulement Santpoort, où il venait de passer trois années heureuses, si l'on en juge par la verve et l'entrain de ses lettres. Au mois d'avril, il revint à Leyde% sans doute pour la même raison qu'en i636 : à cette date, il pensait à l'impression de son Discours de la Méthode; en 1640, il venait de rédiger en latin, du premier de l'an à Pâques, ses Méditations  : le moment était venu de les imprimer aussi. Rien d'ailleurs ne le retenait dans ce coin perdu de la Northollande : sa petite fille, qui y avait grandi sous ses yeux à la campagne, allait avoir cinq ans ; le père songeait à lui faire donner une éducation convenable, et pour cela à l'envoyer en France. Il eut à ce sujet des pourparlers avec une sienne parente, qui habitait sans doute Paris*. En attendant, il était venu seul à Leyde ;

a. Voir ci-avant, p. io8, note a

b. Tome I, p. 209-21 1.

c. Le 3 avril, Descartes écrit à Golius : donc il n'était pas encore à Leyde. Le 7 mai, une lettre qu'il écrit à Pollot, est datée de cette ville.

Tome III, p. 56 et p. 61.) Et il avait écrit, le 11 mars 1640, t. III,

p. 35-36 : « le ne feray point imprimer mon Efîai de Metaphyfique que » ie ne fois à Leyde, où ie penfe aller dans cinq ou fix femaines; & vous > y adrefTerez, s'il vous plaift, vos lettres chez le fieur Gillot, vis à vis de » la Cour du Prince. »

d. Tome II, p. 622, 1. 16-18 : « l'ay maintenant entre les mains un Difcours... >) Et il vient de dire, ibid., 1. 3-6, qu'il n'aura pas le temps de faire autre chose, « de plus de fix mois » : lettre du i3 nov. 1639. — Voir aussi t. III, p. 35-36 : lettre du 1 1 mars 1640.

e. « M. Defcartes fongeoit à la tranfplanter en France, pour lui pro- » curer une éducation convenable; & fçachant quelle étoii la vertu de 1 Madame du Tronchci fa parente, mère de M. l'Abbé du Tronchet qui » eft aujourd'huy Chanoine de la Sainte Chapelle, il fit agir auprès de

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