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4}0 Vie de Descartes.

une lettre qui était le pendant de celle de Descartes en tête des Principes. La traduction du. Syntagma ne parut pas ; mais Sorbière publia sa lettre en 1660. Ainsi la princesse palatine, devenue en 1667 abbesse de Herford, monastère luthérien de Westphalie, et en même temps résidence prin- cière, put jouir jusqu'à sa mort, le 8 février 1680, de la

» tiques, & eftoient les feules que l'on pouvoit inventer. L'autre n'y 1) voyoit pas cette évidence, ne defefperoit pas que la pofterité n'en pût » découvrir de plus fortes, & croyoit au fond que celte matière, eilant de » la Foy Divine, dependoit principalement de l'autorité de l'Eglife, & de » la révélation que Dieu nous a faite dans les Saintes Ecritures, plutoft » que d'aucun raifonnement humain. Ce fut. Madame, la différence que » je dis alors à Voftre Altefle qu'il y avoit entre la méthode de M. Def- » cartes & la Difquifition de M. GalTendi. Sur quoi vous prîtes occafion » de vous informer plus particulièrement de ce dernier, & je fatisfis à » cette louable curiofité, félon l'exade connoiffance' que j'avois de la » pieté, des mœurs & du favoir de cet homme incomparable. Je ne veux » pas, Madame, en faire ici l'éloge; car c'eft affez le louer que de dire » que Voftre AltelTe fe fouvient de lui, & qu'elle ne fera pas marrie de » voir en françois ce qu'elle a déjà pu voir de lui en une autre langue. » Il eft vrai que je n'euffe jamais ofé entreprendre de l'offrir à Voflre » Alteffe, fi ce qu'il lui a pieu de me faire écrire, par M. le Comte » Chriftophle de Dona, de continuer J'i'crit dont ce feigneur lui avoit s prefenté quelques cahiers, ne m'en v\'.\ donné la hardieffe. J'ay confi- » deré d'ailleurs qu'il ne feroit pas uie chofe nouvelle de voir le » nom de Voftre Alteffe au devant d'un ouvrage philofophique, & que » tout le monde fait que vous vous plaifez à cette forte d'étude... » (Pages 69-70.)

Sorbière rappelle dans cette lettre « Marie Stuart, reine d'Ecoffe, bis- » ayeule de Voftre Alteffe -> (p. 71), puis « une Marie de Gournay, la » Marie Schurman de noftre France » (p. j2>). Dans la lettre suivante. Lettre XVI, du 3 juin i652, « A M. le Comte Chriftophle Delphique » Burgrave de Dona », dont il avait reçu les commandements de la prin- cesse, on lit cette phrase de Sorbière : « J'ai pris la liberté de tracer une » lettre à fon AltelTe, qui pourroit fervir de Dédicace, fi le corps entier » de celles que je vous écrirai avoit quelque jour à eftre publié. » (Pages 79-80.) Sorbière se proposait, dans une sérié de lettres, d'expliquer la philosophie de Gassend et d'Epicure. La publication ne se fit pas, et non plus celle de la traduction du Syntagma. Celle-ci s'imprimait cepen- dant en i652 ; mais l'impression en fut arrêtée « pour complaire à Gaf- » fendi ». (Page 19 des Mémoires non paginés de Graverol, Sorberiana, Tolofae, M.DC.XCI.)

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