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au courant de la tentative que fit sur Naples, avec une poignée de nos compatriotes, cet aventurier de duc de Guise, lors de la révolte de Masaniello. Plus tard, il s'empressa de lui annoncer que les troubles de Paris avaient pris fin à la paix de Rueil, et les mêmes expressions reviennent : Descartes, qui a le cœur bon français, doit en être attendrie Telle était, en effet, chez notre philosophe, « la force du sang français », ajoutons « et catholique », qu'apprenant alors par les gazettes la marche de l'archiduc Léopold sur Paris, « il prie Dieu », dit-il dans une lettre, « que la fortune de la France surmonte » les efforts de tous ceux qui ont dessein de lui nuire ^ ». Mais

a. Tome V, p. 297, 1. 5-8 : du 2 mars 1G49.

b. Ibid., p. 332, 1. 9-17, et p. 445, 1. 8-9 : lettres du 3i mars et du 4 nov. i64(). D'autre part, Chanui, dans une lettre de Stockholm, le lo avril 1649, au cardinal Mazariii, se félicitait de « l'hcureule nouueilc 1 de raccommodement des troubles de Paris. . . Cette reiinion doit » toucher tous les Frani;ois, félon ce qu'ils ont d'atîcch'on pour leurs » Maicllcz <Sc pour leur patrie. » iBibl. Nat., MS. fr. 17965, f" 236.) Kt un peu plus tard, au comte de Brienne, le 24 avril 1649, en réponse << à » celles qu'il vous a pieu m'cfcrire du 19 mars, que ie receus il y a liuicl » iours. Les nouuelles dont vous prilles la peine de me faire pan, m'ont » confolé contre les bruits qui ont couru icy en mefme temps, que l'Ar- » chiduc LeopoId elloit prés de l^aris, allilié des i^rands qui ont quiue le » Parlement. Cela fe trouue efcrii de tant d'endroits... ■■ [Ihid.. I" 24(1. ) Chanui avait écrit à M. de Lionne, le 20 fevr. 1649 : ■■ le fuis noyé de » trillelle poiii les troubles qui fe font elleucz dans P^iris. 1. Ft le même jour, au comte de Brienne : » (-es Gazettes d'Allcniayne & les adtiis » d'Hollande parlent de nos affaires en termes inlujiportables. » Ibid., f" 140 et f' 143.)

De son côté, l'rasset s'appuyait sur tous les Krançais établis en Hol- lande, pour soutenir la cause i.lu roi de France. ,'\ Mijr le comte de Brienne, 16 mars 1649 : « . . .l'ay conimance, Monicignciir, ;i faire l'ollice « que vous me commandez enuers les Minillres de devait. Mais comme » ceux de noltre nation qui Ibnt prefentcmenl à La Haye font panures » «rens tSc de peu de mile, ie feray palier parole à ceux qui ont le plus de )i voix & de crédit auec ceux de France, i'cntend/ M. Riuet à Breda, » Spanhein à Leyden, La Riuiere à Deiftz, iS; des Marellz à Gronini^ue. » M. de Saumaife ell hors de cette' prortelfion & beaucoup au defTuz ; » toutesfoys ellant en créance parmy ceux de cette Relii^ion, ie luy en M toucheray aully quelque chofe, i^t ce d'autant plus volontiers, que ie le » veoy très zeilé pour le feruice du Roy. . . » (Ibid.,/" i /><V.)

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