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Livre Premier.

ainſi, en les démeſlant, qu’il n’en demeure qu’une ſeule égale à quelque autre qui ſoyt connue, ou bien dont le carré, ou le cube, ou le carré de carré, ou le ſurſolide, ou le carré de cube, etc., ſoyt égal à ce qui ſe produit par l’addition ou ſouſtraction de deux ou pluſieurs autres quantitez, dont l’une ſoyt connue, & les autres ſoyent compoſées de quelques moyennes proportionnelles entre l’unité & ce carré, ou cube, ou carré de carré, etc., multipliées par d’autres connues.

Ce que j’écris en cette ſorte :

z = b,
ou z2 = - az + b2,
ou z3 = + az2 + b2zc3,
ou z3 = az3 - c3z + d4, etc. ;

C’eſt-à-dire z, que je prends pour la quantité inconnue, eſt égale à b; ou le carré de z eſt égal au carré de b moins a multiplié par z; ou le cube de z eſt égal à a multiplié par le carré de z plus le carré de b multiplié par z moins le cube de c ; & ainſi des autres.

Et on peut toujours réduire ainſi toutes les quantités inconnues à une ſeule, lors que le problème ſe peut conſtruire par des cercles & des lignes droites, ou auſſi par des ſections coniques, ou meſme par quelque autre ligne qui ne ſoyt que d’un ou deux degrés plus compoſée. Mais je ne m’arreſte point à expliquer ceci plus en détail, à cauſe que je vous oſterais le plaiſir de l’apprendre de vous-meſme, & l’utilité de cultiver votre eſprit en vous y exerçant, qui eſt à mon avis la principale qu’on puiſſe