Page:Descartes - Discours de la méthode, éd. 1637.djvu/446

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PN, comme d eſt à e, qui eſt tout ce qu’il falloit démontrer.

Et ſachés que cette meſme démonſtration s’étend à tout ce qui a été dit des autres réfractions ou réflexions, qui ſe font dans les ovales propoſées ſans qu’il y faille changer aucune choſe, que les ſignes + & - du calcul, c’eſt pourquoy chacun les peut aiſément examiner de ſoy-meſme, ſans qu’il ſoyt beſoin que je m’y areſte.

Mais il faut maintenant que je ſatiſfaſſe à ce que j’ai omis en la Dioptrique, lorſqu’après avoir remarqué qu’il peut y avoir des verres de pluſieurs diverſes figures qui faſſent auſſi bien l’un que l’autre que les rayons venant d’un meſme point de l’objet s’aſſemblent tous en un autre point après les avoir traverſés ; & qu’entre ces verres, ceux qui ſont fort convexes d’un coſté & concaves de l’autre ont plus de force pour brûler que ceux qui ſont également convexes des deux coſtés ; au lieu que tout au contraire ces derniers ſont les meilleurs pour les lunettes. Je me ſuis contenté d’expliquer ceux que j’ai cru eſtre les meilleurs pour la pratique, en ſuppoſant la difficulté que les artiſans peuvent avoir à les tailler. C’eſt pourquoy, afin qu’il ne reſte rien à ſouhaiter touchant la théorie de cette ſcience, je dois expliquer encore icy la figure des verres qui, ayant l’une de leurs ſuperficyes autant convexe ou concave qu’on voudra, ne laiſſent pas de faire que tous les rayons qui viennent vers eux d’un meſme point, ou parallèles, s’aſſemblent après en un meſme point ; & celles des verres qui font le ſemblable, étant également convexes des deux coſtez, ou bien la convexité de l’une