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Traité de la Lumiere,

ou ceſſe de ſe mouvoir, pour ce qu'il eſt pouſſé ou arrété par quelque autre. Car ayant ſuppoſé la precedante, nous ſommes exems de la peine où ſe trouvent les Doctes, quand ils veulent rendre raiſon de ce qu'une pierre continuë de ſe mouvoir, quelque temps apres étre hors de la main de celuy qui l’a jettée. Et on nous doit demander plûtoſt pourquoy elle ne continuë pas toûjours, dont la raiſon eſt facile à rendre. Car qui eſt-ce qui peut nier que l’air dans lequel elle ſe remuë, ne lui faſſe quelque reſiſtance ? On l’entend ſiffler lors qu’elle le diviſe, & ſi l'on y remuë dedans vn évantail ou quelque autre corps fort leger & fort étendu, on pour-