Page:Descartes - Le Monde, éd. 1664.djvu/54

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
34
Traité de la Lumiere,

d'elles eſt touchée de tous côtez par les autres qui l’environnent ; d'où il ſuit, ce me ſemble, que s'il peut y avoir du vuide quelque part, ce doit plûtoſt étre dans les corps durs que dans les liquides. Car il eſt évident que les parties de ceux cy ſe peuvent bien plus aiſément preſſer & agencer l’une contre l’autre, à cauſe qu'elles ſe remuent ; que ne font pas celles des autres, qui ſont ſans mouvement. Si vous mettez de la poudre en quelque vaſe, vous le ſecoüez & frapez, pour faire qu'il y en entre davantage ; mais ſi vous y verſez une liqueur, elle ſe range incontinent d'elle même, en auſſi peu de lieu qu'on la peut mettre. Et ſi vous