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Chapitre IV.

est aussi plein qu’il peut eſtre, & que la partie de l’air dont il occuperoit la place s’il deſcendoit, n’en peut treuver d’autre où se mettre en tout le reſte de l’Vnivers, ſi on ne fait une ouverture au deſſus du tonneau, par laquelle cét air puiſſe remonter circulairement en ſa place. Au reſte je ne veux pas aſſurer pour cela, qu’il n’y a point du tout de vuide en la Nature. Car j’aurois peur que mon Diſcours devint trop long, ſi j’entreprenois d’expliquer ce qui en eſt : & les experiences dont j’ay parlé, ne ſont point ſuffiſantes pour le prouver, quoy qu’elles le ſoient, pour perſuader que les eſpaces où nous ne ſentons rien, ſont remplis de la