Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/300

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Car celle-ci foit que la bile jaune qui vient de la partie inférieure du foie, & la noire, qui vient de la rate, ſe répandent du cœur par les artères en toutes les venes ; & celle-là foit que le ſang des venes a moins de chaleur & coule plus lentement qu’à l’ordinaire, ce qui ſuffit pour rendre la couleur livide. Mais parce que la bile, tant jaune que noire, peut eſtre auſſi envoyée dans les venes par pluſieurs autres cauſes, & que l’envie ne les y pouſſe pas en aſſez grande quantité pour changer la couleur du teint, ſi ce n’eſt qu’elle ſoyt fort grande & de longue durée, on ne doit pas penſer que tous ceux en qui on voit cette couleur y ſoyent enclins.

Art. 185.