à celuy qui a traduit le Liure, laquelle
MONSIEUR,
La verſion que vous auez pris la peine de
faire de mes Principes eſt ſi nette et ſi accomplie,
qu’elle me fait eſperer qu’ils feront leus
par plus de perſonnes en François qu’en Latin,
& qu’ils ſeront mieux entendus. I’apprehende
ſeulement que le titre n’en rebute pluſieurs qui
n’ont point eſté nourris aux lettres, ou bien
qui ont mauuaiſe opinion de la Philoſophie à
cauſe que celle qu’on leur a enſeignée ne les a
pas contentez ; & cela me fait croire qu’il ſeroit
bon d’y adjouſter vne Preface, qui leur declaraſt
quel eſt le ſujet du Liure, quel deſſein j’ay
eu en l’écriuant, & quelle vtilité on en peut tirer.
Mais encore que ce ſeroit à moy de faire
cette Preface, à cauſe que je doy ſçauoir ces
choſes-là mieux qu’aucun autre, je ne puis rien
obtenir de moy-meſme, ſinon que je mettray