publia Ladvocat en 1825, car c’est l’année suivante
que Marceline écrivait à son oncle : « On m’a dit
que M. de Latouche avait les vers que je destinais
à l’impression et qu’il trouve mieux de garder pour
une autre fois… Je suis très confuse et presque
affligée des soins et des peines qu’il prend pour
nous. Comment pourrons-nous jamais les reconnaître. »
En outre, les pièces auxquelles il est fait allusion, le Pauvre Pierre, les Deux Ramiers, n’ont paru en recueil, chez Boulland, qu’en 1830, et sont, sans doute, parmi celles que Latouche avait réservées.
Ce n’était pas l’homme « d’un talent immense » que Mme Valmore admirait, mais c’était un éclaireur précieux. Il avait, le premier, en 1819, présenté au public les Poésies d’André Chénier. Plus tard, il facilita les débuts de George Sand et aussi d’Auguste Barbier, qu’il ne connaissait pas quand il pressa le docteur Véron, hésitant, de publier la Curée dans la Revue de Paris. Son goût et son discernement très vifs, et dont il a fourni d’autres preuves encore, l’abandonnaient seulement lorsqu’il y soumettait ses productions. C’était, dans ses relations, un sarcastique et un lunatique. « L’épouvante du ridicule, a dit de lui Mme Valmore, paralysait l’audace qu’il applaudissait chez les autres. » Et quand elle ajoutait, à sa mort, qu’il était loin d’avoir fait le mal qu’il pouvait faire », elle songeait aux motifs que la famille Valmore eut, dans la suite, de le mésestimer.