qu’elle publiera en 1843 seulement dans son recueil : Bouquets et prières.
De Lyon à Turin, des notes brèves : Chambéry, la douane, Novalaise, Suze, les cascades, Écharpes, rentrée des Alpes, Modane, Le Mont-Cenis, Ricovero, l’Auberge de l’Anglaise, la Lyonnaise et les fleurs de son jardin.
Turin, 16 juillet, onze heures du soir.
Ce que voit la famille pendant les deux jours qu’elle passe là, Mme Valmore l’a épinglé.
Promenade au soleil, les Arcades, les Madones éclairées au soleil, le Musée, la place del Castel, la place Carignan, l’église Santo-Francesco, Di Pavola, les Confessions de la Renaissance, l’Odeur cadavéreuse.
Et partout des goêtres sous un ciel ruisselant de lumière et d’amour.
(Un de ces vers qui, fréquemment, couvrent de leur pavillon, la prose élémentaire de Mme Valmore.)
La chasse aux ours, la nuit qui fit peur aux chevaux et dresser l’oreille au postillon. Réveil au bord d’un précipice. Serrement de cœur et résignation. J’éprouvai, dans un moment, l’étrange besoin de m’élancer au dehors de la voiture pour aller me mettre à genoux devant ces hautes merveilles. Ah ! la belle église, m’écriai-je, ivre d’admiration.
Non, madame, répondit mon voisin, c’est un rocher.