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raire du nerf, et par suite une élévation de température des parties auxquelles il se distribue.

D’après cet exposé comparatif, si l’on suppose la généralisation dans tout le corps des symptômes obtenus par la section du sympathique, on aura tous les symptômes de la fièvre : augmentation de chaleur, accélération du pouls, suractivité de la transpiration cutanée, etc., etc. On est donc tout naturellement amené à conclure que la fièvre n’est qu’une sorte de paralysie du grand sympathique, paralysie passagère et incomplète.

Sous l’influence de causes diverses qui peuvent faire développer la fièvre, une excitation sensitive se produit ; par action réflexe sur le sympathique, le frisson initial se montre ; la persistance de l’excitation amène un relâchement qui entraîne à sa suite une exagération des phénomènes circulatoires de la sueur, etc.

La fièvre doit donc être considérée comme un phénomène purement nerveux ; elle peut prendre son origine tantôt dans une excitation du système nerveux sensitif externe, tantôt dans une excitation du système nerveux sensitif interne, à la surface interne du cœur, des vaisseaux et des organes splanchniques.

Traitement.

Vu le grand nombre des causes qui font éclater la fièvre, vu les types nombreux qu’elle présente, on conçoit qu’il ne