Page:Deschamps - Études françaises et étrangères, 1831, 5e éd.djvu/152

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Chaque madone eut cent cierges,
On dota cent belles vierges
Pour cent archers courageux,
On donna trois bals splendides,
On brûla trois juifs sordides…
Ce n’étaient qu’amours et jeux !

Ah ! que Dieu m’entende et m’aide !
Ce fer est mon seul remède ;
Mais saint Jacques le défend.
Ce que je veux, je ne l’ose ;
Car l’évêque de Tolose,
Qui m’a béni tout enfant,

Promènerait sur la claie
Mon cadavre avec sa plaie,
Aux regards de tous les miens ;
Puis, sur une grève inculte,
Le livrerait à l’insulte
Des loups et des Bohémiens.