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Page:Deschamps - Œuvres complètes, tome 1.djvu/326

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Tuit estrangier l’aiment et ameront,
Car, pour déduit et pour estre jolis,
Jamais cité tele ne trouveront :
Riens ne se puet comparer a Paris.

Mais elle est bien mieulx que ville fermée,
Et de chasteaulx de grant anceserie.
De gens d’onneur et de marchans peuplée,
De touz ouvriers d’armes, d’orfaverie ;
De touz les ars c’est la flour, quoy qu’on die :
Touz ouvraiges a droit font ;
Subtil engin, Entendement parfont
Verrez avoir aux habitans toudis,
Et Loyaulté aux euvres qu’ilz feront :
Riens ne se puet comparer a Paris.




CLXX


Autre Balade[1].


(Sur Paris.)


[1394.]


Otu, cité, de justice aournée,
Qui onques jour n’ouvras de tirannie,
Fille de Dieu et par lui gouvernée.
Mère de foy, marrastre d’eresie,
Le vrai estoc de la théologie,
A qui tuit Crestien vont ;

  1. Publiée par Tarbé, tome I, p. 145.