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IV

Tout — c’est la règle sans écarts —
Produit ses conséquences !
Un travail de dix mots trois quarts
Amène vos vacances.
Et zest ! jetant grec,
Thème, algèbre avec,
On part comme des cailles…
Puis, octobre vient…
Diantre !… on se souvient
D’un lycée à Versailles !


V

Je rêve… qu’au fond d’un ravin
Se livre un combat sombre…
Un jeune officier lutte en vain,
Héros contre le nombre…
Un autre, tout cœur,
L’arrache, en vainqueur,
Au démon des batailles…
Et soudain deux voix
Disent à la fois :
« Lycéens de Versailles ! »


VI

Un proviseur, deux aumôniers,
Vingt professeurs qu’on aime ;
Deux ou trois cents forts écoliers,
Très-forts… pour les jeux même.
Parfois maint régal
Qui rend tout égal,
Plaisirs, âges et tailles ;
Puis, quelque couplet
D’un ami… Tel est
Un lycée… à Versailles !


VII

Eh bien ! vous riant du destin
Qui sépare ou rassemble,
Au vénéré roi du festin[1]
Enfants, jurez ensemble,
Oui, des amitiés
Jurez à ses piés
Les saintes fiançailles ;
Et que, grands-papas,
Vous n’oublierez pas
Le lycée et Versailles !

Émile Deschamps.



Versailles. — Imprimerie d’Arc. Mointalant
  1. M. l’abbé Dours, inspecteur d’Académie.