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Page:Deschamps - Essai bibliographique sur M. T. Cicéron, 1863.djvu/15

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tion même, entièrement et dans toutes ses parties, l’honnête homme habile à bien parler dans les justes causes. En vain les sectateurs de Pompée appelaient l’orateur un homme nouveau et de petite noblesse, il n’y eut pas, dans toute la République, une conduite plus digne, plus haute et plus obéissante aux règles communes et glorieuses du bon sens.

Le bon sens fut la règle et le fait de toute sa vie. Il était encore un écolier chez les plus célèbres rhéteurs de cette ville, éprise de toutes les grâces et de toutes les majestés de la parole, autant que de la gloire et de la conquête de ses armes, que déjà le bon sens lui conseillait d’étudier l’art des Grecs et de s’emparer des préceptes de la rhétorique, telle que l’avaient faite les grammairiens les plus célèbres. À peine au barreau, où l’attendaient des succès sans précédents, le bon sens lui conseillait de choisir ses patrons parmi les plus vieux consulaires, tels qu’on les voit dans son touchant Traité de la vieillesse, et des bonheurs de la vieillesse :