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contre les grands classiques latins, Tite-Live, Virgile et Salluste et Lucain.

Le monastère de Reading dans le Berkshire possédait, sous le règne de Henri III (1216-1272), une bibliothèque choisie de plus de cent cinquante volumes, dont le catalogue est imprimé dans le supplément à l’histoire de cette abbaye ; on y voit les œuvres de Platon, dont les manuscrits sont d’une extrême rareté, Virgile, Horace et Juvénal.

L’abbaye de Ramsay était infiniment plus riche : une partie de son très-précieux catalogue, écrit sous le règne de Richard II ou peu après, existe encore : on y trouve les titres de près de onze cents volumes, mais parmi eux trente-neuf processionale, soixante bréviaires et plus de cent psautiers ; un peu plus loin, heureusement, figurent Aristote, Horace, Arrien, Justin, Josèphe, Lucain, Martial, Ovide, Platon, Sénèque, Salluste, Térence et Virgile.

Avançons encore d’un siècle, et nous trouvons le catalogue que l’illustre Henri de Estria, élu prieur du monastère de la Trinité, à Cambridge, l’an 1285, nous a laissé des incomparables richesses de la librairie de son monastère au treizième siècle : ce vaste et précieux répertoire, conservé encore aujourd’hui dans la bibliothèque Cottoniana, ne remplit pas moins de trente-huit