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Page:Deschamps - Essai bibliographique sur M. T. Cicéron, 1863.djvu/72

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Bedford (ainsi que l’ont écrit deux écrivains anglais[1]), nous trouvons plusieurs exemplaires de Tite-Live, mis en français par Pierre Bercheure ; — les Epistrez Seneque a son amy Lucile, traduites par Laurent de Premier-Faict[2] ; — plusieurs exemplaires des Fables Ysopet ;Vegesse de Cheuallye (Vegetius de re militari) ; plusieurs livres d’Aristote, traduits par Nicolas Oresme, entre autres ung liure nome Polithiques

  1. Les livres que le roi Charles VI laissa après sa mort, en 1423, dans la librairie de la tour du Louvre montaient à 853 volumes, la plupart écrits sur vélin et richement enluminés ; ils furent estimés valoir 2323 livres 4 sous du temps ; cependant le duc de Bedfort, régent de France par droit de conquête, les fit enlever et transporter en Angleterre, sans rien débourser : il est vrai que pour l’acquit de sa conscience il crut devoir consacrer une somme de 1200 livres à l’érection d’un tombeau, où l’on ensevelit le malheureux roi et la reine, sa coupable épouse.
  2. Ce Laurent de Premier-Faict traduisit, pour le duc de Bourbon (oncle du roi Charles VI), le Livre de Tulle de la Vieillesse, l’an 1405. Il s’en conserve un beau manuscrit à la bibliothèque de Genève. L’abbé Lebeuf cite encore de ce translateur la traduction du traité de Amicitia. (V. Académ. des Inscript., t. XVII.)

    Un autre exemplaire de ces deux manuscrits de Cicéron, traduit en français par Laurent de Premier-Faict, figure à la vente de la Vallière sous le n° 1250 ; le premier porte cette souscription : Cy fine le liure de Tulle de Viellesse translate de latin en françois du commandemēt de tres excellent glorieux et noble prince Loys Duc de Bourbon par moy Laurent de Premier-Fait cinquiesme iour de nouēbrc mil quatre cens et cinq.

    Le second :

    Cy fine le liure de Tulle damitie translate de latin en françois par moy Laurent de Premier-Fait à la monicion et requeste et en lostel de noble et sage homme Bureau de Dampmartin escuier cytoien de Paris et tresorier de France, icelle translation acōplie. ixe iour de iuillet. l’an mil IIII c. et seize.