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Et de figues d’Athène embaumez ses repas.
Dérobez leur doux miel aux fécondes abeilles
Pour tempérer son vin de Crète et de Naxos ;
Et dévalisez-les de leurs cires, pareilles
Dans leur cuisse gonflée, à la moelle des os,
Pour en faire un flambeau, nocturne météore,
Que vous allumerez à l’œil du ver-luisant,
Et qui caressera, d’un rayon complaisant.
L’enivrement rêveur du mortel que j’adore !
Aux insectes, de l’ombre et du silence amis,
Arrachez mollement leurs ailes bigarrées,
Pour amortir, avec des gazes colorées,
Les longs dards de Phœbé sur ses yeux endormis…
— Esprits, inclinez-vous, comme devant un Mage,
Et d’un culte divin prodiguez-lui l’hommage.

première fée.

Salut, mortel, salut !

deuxième fée.

Salut, mortel, salut ! Salut !

troisième fée.

Salut, mortel, salut ! Salut ! Salut !

quatrième fée

Salut, mortel, salut ! Salut ! Salut ! Salut !