fait qu’interpréter sa pensée, lorsqu’elle crie à la cantonade : « Monsieur l’impertinent, vous avez beau faire ; vous deviendrez charmant, sur ma parole ; je l’ai entrepris ».
L’arrivée d’une comtesse fort ridicule survient à propos pour servir ce dessein. Cette dame s’ennuie, la province l’assomme. Elle s’irrite. Elle se plaint d’être trop respectée. « Ah ! dit-elle à chaque instant, je me sauve de cette cohue de province ; ah ! les ennuyeux personnages ! Je me meurs de l’extravagance des compliments qu’on m’a faits et que j’ai rendus. Il y a deux heures que je n’ai pas le sens commun ; deux heures que je m’entretiens avec une marquise qui se tient d’un droit, qui a des gravités, qui prend des mines d’une dignité ! avec une petite baronne si folichonne, si remuante, si méthodiquement étourdie ! avec une comtesse si franche, qui m’estime tant, qui est de si bonne amitié ! avec une autre qui est si mignonne, qui a de si jolis tours de tête, qui accompagne ce qu’elle dit avec des mains si pleines de grâces ! une autre qui glapit si spirituellement, qui traîne si bien ses mots, qui dit si souvent, mais, madame, cependant, madame ; il me paraît pourtant ; et puis, un bel esprit si diffus, si éloquent, une jalousie difficile en mérite et si peu touchée du mien, si intriguée de ce qu’on m’en trouvait ! enfin un agréable qui m’a fait des phrases, mais des phrases d’une perfection ! qui m’a déclaré des sentiments d’une délicatesse assaisonnée d’un respect que j’ai trouvé d’une fadeur ! d’une fadeur ! »
En attendant, cette pimbêche « ne se sauve pas » du