Page:Deschamps - Petit proverbe et apologues, 1853.djvu/2

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Que j’en ai, pour mon lot, regarde, une tartine…

(Elle déploie une grande bande de papier et rit)
JULIE.

À chacune selon sa taille, — à toi Céline,
Le grand morceau ; pour toi, Louise, le petit.

LOUISE.

Le mien est bien assez… gros, pour mon appétit !

JULIE.

Voyons ! ne perdons pas de temps en bavardage.
Volez-vous m’écouter toutes deux ? — Je suis d’âge
À donner des conseils, à vous guider… et puis
J’ai de nos bonnes Sœurs, sentant que je le puis,
Retenu les leçons, comme elles, excellentes !…
— Venez là.

(Céline et Louise se lèvent et approchent de Julie.)
N’allons plus faire les indolentes…

Vous allez réciter avec moi. —

CÉLINE.

Volontiers,
Julie. — On passerait, seule, des jours entiers
Sur une fable.

LOUISE.

Moi, les yeux sur la meilleure,
Je n’y penserais plus, dans un petit quart-d’heure.
Au lieu qu’en se mettant deux ou trois…

CÉLINE, l’interrompant.

 Le plaisir
Vous anime et rend tout plus facile à saisir.

JULIE.

Toi, Louise, en premier !…

LOUISE.

Comme étant la dernière.

JULIE.

Lis, ou répète-moi ta fable, — et de manière