convoquée à Saint-Germain en Laye le 2 juin 1700, il y fut député encore par la province de Paris, et gouverna cette assemblée comme la première, mais toujours sans la présider, le président ne pouvant être un simple évêque. Ce fut là qu’il fit condamner solennellement la morale relâchée des casuistes, déjà battue avec tant d’éclat depuis quarante ans par les Provinciales. Nous avons vu qu’il admirait beaucoup Pascal, et qu’il paraissait en avoir imité plusieurs Pensées *. Il avait de l’amitié pour Arnauld, par qui (vous vous en souvenez) il avait été présenté tout jeune à l’hôtel de Rambouillet, ei de la sympathie pour Nicole ; mais il n’approuvait pas l’exagération des doctrines jansénistes sur la Grâce et la Prédestination.
Déjà, quelques années auparavant, lors de l’affaire du Quiétisme (1695 à 1697), il avait fait voir combien il était l’adversaire de toute idée excessive, téméraire, et le champion ardent de l’orthodoxie, qui, pour lui, se confondait avec le bon sens. Or il estimait que le « bon sens est le maître de la vie humaine » ; et lui, dont l’imagi-
. Voir Havet, édition des Pensées de Pascal, Avertissement, page VU.
