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LE SUBSTANTIF ; FLEXION DU PLURIEL

§ 46. Flexion des principaux types de pluriels forts :

I II
Cas dir. kɑpəlʹ χənʹ
Gén. kɑpəl χən
Dat. kɑpələvʹ χənəvʹ
Voc. χɑpələ χənə
III, A III, B
Cas dir. sgʹi:α knɑ:
Gén. sgʹi:αl knɑ:v
Dat. sgʹi:αləvʹ knɑ:vʹ
IV, A IV, B
Cas dir. Voc.   bo:rʹhə uəli:
Gén. bo:hər uələχ
Dat. bo:rʹhəvʹ   uələχəvʹ

§ 47. Type V. Un certain nombre de types de pluriels, en ‑hə, ou ‑ə précédé de sourde (‑tha, ‑the), ‑tə (‑ta), ‑tʹə (‑te), avec ou sans alternance quantitative radicale, comportant ou non, à l’origine, un élément suffixal qui ne se retrouve pas au singulier (car ces types ont donné lieu à des extensions et à des confusions diverses) sont à compter parmi les pluriels forts, en ce sens qu’ils ne constituent pas des formations vivantes et ouvertes, comme les formations que nous aurons à citer : nʹihə (neithe), de nʹi: (nídh) « chose » ; tʹi:rhə (tíortha) de tʹi:rʹ (tír) « pays ». Les pluriels en ‑əhə (‑idhthe) des noms d’agent en ‑i: (‑idhe) paraissent connaître un renouveau de vitalité, grâce au développement des noms d’agent dans la langue officielle, mais il y a là un fait qui sort du cadre du parler. Les pluriels en ‑tə, ‑tʹə, apparaissent en concurrence avec des pluriels en ‑ə : bʹlʹiəntə à côté de bʹlʹiənə (voir § 49); ils tendent à céder la place à des pluriels faibles : fɑilʹtʹə (faillte) mais aussi fɑilʹtʹəχə (faillteacha) de fɑilʹ (faill) « falaise ».

Avec alternance radicale : ritʹə (righte), et rihə (righthe), de ri: (rí) « roi » ; tʹi:nʹtʹə (teinte) de tʹinʹə (teine) « feu » ;