Page:Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris.djvu/139

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drale de Paris, s’était en partie conservé dans une des fenêtres de la tribune du chœur, et qu’on le reconnaissait facilement à sa ressemblance avec certaines verrières des chapelles absidales de Saint-Denis. Le fond était formé de ce beau verre bleu, que le XIIe siècle savait si bien préparer ; les personnages représentaient une espèce de triomphe de la Vierge.

Quelques chapelles au nord et à l’orient, dans l’enceinte du chœur, possédaient des vitraux en grisaille, avec fleurons de couleur du XIIIe ou du XIVe siècle. Dans celle de saint Jean-Baptiste, placée entre les chapelles de Gondi et de Vintimille, le repas d’Hérode et la décollation de saint Jean étaient peints sur de petits panneaux ; un roi, Philippe le Bel, et Jeanne de Navarre, sa femme, priaient agenouillés ; ils avaient auprès d’eux les écussons de leurs armes. On faisait assez de cas, dit Levieil, des vitres peintes qui remplissaient le haut de la fenêtre de la chapelle d’Harcourt, ou de Saint-Étienne, ainsi que de quelques panneaux inférieurs de la même fenêtre, sur lesquels s’étaient conservés les portraits des donateurs. Ces vitraux appartenaient à la fin du XVIe siècle ; on y admirait un jugement dernier, et tous les ordres de la hiérarchie céleste rangés autour du Christ.

Ce qui reste aujourd’hui dans les chapelles du chevet mérite à peine une mention. Quelques armoiries, bordures fleurdelisées et guirlandes, XVIIe et XVIIIe siècles ; aux sixième et septième fenêtres, à partir du croisillon nord, les écussons du maréchal et du cardinal de Noailles, peints par Pierre Levieil ; aux huitième, neuvième et dixième fenêtres, quelques restes de grisailles et de bordures semées d’aiglettes et de feuillages, XIVe siècle ; à la huitième, deux petits anges tenant la croix, la couronne d’épines, les clous, et deux autres avec des trompettes ; à