plus haut degré, et rendait, pour ainsi dire, toutes les générations contemporaines.
On prévenait l’oisiveté par des cérémonies et des fêtes, et par d’immenses travaux consacrés aux ouvrages publics ; l’agriculture était florissante, et des arts perfectionnés favorisaient les efforts de l’industrie.
Une population nombreuse observait religieusement des préceptes d’hygiène publique, qu’une longue expérience avait enseignés.
Le génie des beaux-arts avait pris un grand essor : mais il était asservi à des règles invariables ; l’architecture avait un caractère grave et sublime ; la poésie, l’histoire, la musique, la sculpture, l’astronomie, imprimaient la crainte des dieux, inspiraient la piété et l’admiration. On conservait dans les temples les statues des rois et des grands, les annales publiques, les observations du ciel ; on gravait sur ces édifices le spectacle successif des révolutions des astres. Ces sculptures subsistent