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DE L’ÎLE DE PHILÆ.

coiffée de lotus, qui joue de la harpe devant Isis et Horus. Dans l’une des scènes, Horus, encore jeune, est debout près de sa mère ; dans l’autre, il est au même rang qu’elle. Les harpes, quoique déjà très-remarquables par leurs formes et le nombre de leurs cordes, ne peuvent donner qu’une faible idée de la beauté de celles qui ont été trouvées à Thèbes.

Enfin, deux des bas-reliefs copiés sous la galerie du temple de l’ouest ont pour objet des sacrifices humains, et l’on peut leur appliquer ce que nous avons dit précédemment à l’égard de semblables représentations.

Outre les dix bas-reliefs copiés sous la galerie, il a été encore recueilli plusieurs autres sculptures sur les murs du temple. Une seule, pl. 12, fig. 2 a été copiée dans l’intérieur, où elle fait partie du soubassement. On y voit deux femmes agenouillées, coiffées de lotus, et présentant sur des plateaux, des vases, des fleurs de lotus et des fruits. Ces femmes, par le volume de leur ventre et leurs seins pendans, paraissent appartenir à une classe ou peut-être à une nation particulière. Juvénal cite les femmes de Méroé pour la longueur de leurs seins. Quoi qu’il en soit, les figures de femmes semblables à celles-ci ont presque toujours la même attitude, et sont accompagnées des mêmes attributs. On voit cependant de ces figures debout ; mais elles sont toujours coiffées de lotus, et occupées, soit à en offrir les fleurs, soit à en nouer les tiges.

La sculpture figurée dans la pl. 23, fig. 4, est sur quelques-unes des colonnes, où elle forme un anneau qui n’occupe pas la huitième partie de la hauteur du